musée d'Orsay
Le Musée d'Orsay à Paris - Berny-1 / Shutterstock

Ensemble exceptionnel d’œuvres du peintre américain Whistler à Paris

Le musée d'Orsay présente un ensemble exceptionnel d'œuvres du peintre américain James Abbott McNeill Whistler (1834-1903) pour la première fois depuis 120 ans à Paris.

Quatre peintures, trois pastels et douze eaux-fortes de la Frick Collection (New York), du nom du magnat de l’industrie et grand collectionneur Henry Clay Frick (1849-1919) ainsi que trois peintures des collections du musée d’Orsay sont présentées ensemble jusqu’au 8 mai aux côtés des impressionnistes.

Elles ont fait le voyage depuis New York à la faveur de la fermeture pour travaux du site historique de la Frick Collection. Certaines n’ont pas été vues à Paris depuis 1905 et la rétrospective posthume de Whistler à l’Ecole des beaux-arts. D’autres n’ont jamais été exposées en France.

Parmi elles, L’Océan, peint par Whistler lors d’un voyage au Chili, trois pastels et douze estampes d’inspiration vénitienne et trois grands portraits représentatifs des célèbres « symphonies en blanc » et « arrangements en noir », dont l’un des derniers peints par Whistler.

Avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, la France est une des trois patries du peintre, né en 1834 dans le Massachusetts et qui a fait son apprentissage et ses débuts à Paris entre 1855 et 1859.

Lien privilégié

Après son installation à Londres en 1860, Whistler a gardé un lien privilégié avec la scène artistique parisienne, exposant aux côtés des  « refusés » en 1863 et devenant dans les années 1890 l’une des figures de la nouvelle génération symboliste qui voit dans son œuvre le refus du monde moderne. Il a connu la renommée mondiale autour de 1900.

Le compositeur français Claude Debussy (1862-1918) se serait inspiré des paysages de Whistler dans ses oeuvres musicales. Le peintre aurait également influencé l’élaboration de A la recherche du temps perdu de Marcel Proust en inspirant à l’auteur certains de ses protagonistes.

En 1881, l’Etat français a acheté Arrangement en gris et noir : portrait de la mère de l’artiste. C’est à la même époque qu’Henry Clay Frick a débuté sa collection de maîtres anciens qu’il ouvrira aux artistes de la fin du XIXe siècle en 1910 en achetant vingt oeuvres de Whistler, faisant de lui l’un des mieux représentés dans sa collection.

« C’est un peintre anticonformiste auquel on a reproché, comme aux impressionnistes à l’époque, de présenter des tableaux inachevés ou des ébauches. Les amateurs et collectionneurs ont néanmoins cru en lui et il a défendu son art de manière acharnée », explique Paul Perrin, conservateur.

« Il plaçait l’art au-dessus de tout, de la morale, de la religion, du patriotisme, cherchant à faire vivre les formes, les lignes et les couleurs en toute indépendance », ajoute-t-il.

« James McNeill Whistler (1834-1903), Chefs-d’œuvre de la Frick Collection, New York », au Musée d’Orsay, à Paris, jusqu’au 8 mai 2022. 

Sous titrePrésentation exceptionnelle des prêts de la Frick collection

Sous titre Présentation exceptionnelle des prêts de la Frick collection
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