En 1920, décimés par la Grande Guerre (1914-1918) les hommes ont été remplacés par les femmes sur de nombreux fronts. Cette inversion brutale des genres, les artistes féminines du Paris des années folles en ont fait une force dans l'art de créer et d'aimer.
Elles ont oeuvré dans toutes les disciplines artistiques (figuratif, abstraction, cubisme, marionnettes, mode, cabaret, chanson, cinéma…), rivalisant avec leurs homologues masculins.
Ayant leurs ateliers, dirigeant des écoles de formation, souvent seules, parfois en couple, elles ont occupé « un rôle primordial dans les grands mouvements artistiques de la modernité, dont elles ont souvent été les porte-parole », ajoutent les commissaires.
En matière amoureuse et sexuelle, un de leurs sujets de prédilection, elle ont affiché une très grande liberté allant jusqu’à se faire filmer pour les « médias » de l’époque (le cinéma) en train de peindre une amante nue (Tamara de Lempicka) ou témoigner, par la peinture, de la transformation physique bien réelle d’un mari en pleine « transition » féminine.