affiche « Pionnières »
Exposition « Pionnières », au Musée du Luxembourg

« Pionnières », une expo sur les femmes artistes des années folles

En 1920, décimés par la Grande Guerre (1914-1918) les hommes ont été remplacés par les femmes sur de nombreux fronts. Cette inversion brutale des genres, les artistes féminines du Paris des années folles en ont fait une force dans l'art de créer et d'aimer.

En 1920, décimés par la Grande Guerre (1914-1918) les hommes ont été remplacés par les femmes sur de nombreux fronts. Cette inversion brutale des genres, les femmes artistes du Paris des années folles en ont fait une force dans l’art de créer et d’aimer.
C’est ce que montre, à travers des peintures, photographies, films et objets d’art singuliers, une exposition, « Pionnières », qui débute mercredi 2 mars au musée du Luxembourg à Paris, et rend hommage à une quarantaine d’entre elles, célébrées de leur vivant et souvent très peu connues, plusieurs n’ayant jamais été exposées en France.
En plein questionnement sur la fluidité de genre, l’identité et la place des femmes dans la société, on découvre un siècle plus tard que ces « pionnières des années folles » (de 1920 jusqu’aux années 30), venues du monde entier, osaient déjà tout dans ce Paris considéré à l’époque comme le « cœur mondial de l’effervescence artistique et culturelle », soulignent les commissaires de l’exposition, Camille Morineau et Lucia Pesapane.

Elles ont oeuvré dans toutes les disciplines artistiques (figuratif, abstraction, cubisme, marionnettes, mode, cabaret, chanson, cinéma…), rivalisant avec leurs homologues masculins.

Ayant leurs ateliers, dirigeant des écoles de formation, souvent seules, parfois en couple, elles ont occupé « un rôle primordial dans les grands mouvements artistiques de la modernité, dont elles ont souvent été les porte-parole », ajoutent les commissaires.

En matière amoureuse et sexuelle, un de leurs sujets de prédilection, elle ont affiché une très grande liberté allant jusqu’à se faire filmer pour les « médias » de l’époque (le cinéma) en train de peindre une amante nue (Tamara de Lempicka) ou témoigner, par la peinture, de la transformation physique bien réelle d’un mari en pleine « transition » féminine.

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