Cinélatino-Toulouse
Affiche Cinélatino - cinelatino.fr

Toulouse: Cinélatino affiche son soutien au cinéma latino-américain

Cinélatino, l'un des principaux festivals de cinéma d'Amérique latine en Europe, retrouve dans l'"enthousiasme" les salles vendredi 25 mars à Toulouse pour la première fois depuis 2019, réaffirmant son soutien à une filière cinématographique latino-américaine "précarisée".

Cinélatino, l’un des principaux festivals de cinéma d’Amérique latine en Europe, retrouve dans l'”enthousiasme” les salles vendredi 25 mars à Toulouse pour la première fois depuis 2019, réaffirmant son soutien à une filière cinématographique latino-américaine “précarisée”.

Quelque 80 réalisateurs sont invités à ce festival qui présente du 25 mars au 3 avril à Toulouse et dans sa région plus de 130 fictions ou documentaires.

Cette édition 2022 rend hommage au Chilien Patricio Guzman, 80 ans, qui a construit une oeuvre dense centrée sur la mémoire populaire du régime du socialiste Salvador Allende, que la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990) avait tenté d’effacer. Mais le réalisateur, qui a des problèmes de santé, ne pourra pas se rendre à Toulouse.

Le festival met également à l’honneur le regard singulier de l’Argentin Matias Pineiro, 39 ans, dont l’oeuvre est marquée par le théâtre, et plus particulièrement par William Shakespeare.

Il propose parallèlement de nombreux évènements culturels destinés au grand public: apéros-concerts, bals du dimanche, ateliers pour les enfants et les adolescents, rencontres-débats, notamment avec l’écrivaine et cinéaste franco-chilienne Carmen Castillo.

Il s’accompagne également de rencontres professionnelles et célèbre les 20 ans de “cinéma en construction”, un dispositif d’accompagnement de longs-métrages latino-américains à l’étape de la post-production, leur donnant une visibilité internationale et facilitant leur diffusion.

“C’était une formule pionnière qui a été reprise par de nombreux festivals par la suite”, a déclaré à l’AFP la présidente d’honneur du festival, Esther Saint-Dizier.

“En Amérique latine, du Mexique à la Patagonie, (…) toutes les filières du cinéma, précarisées, sont touchées par la pandémie”, souligne de son côté Francis Saint-Dizier, président de l’association organisatrice du festival, notant pourtant en préambule du programme que “des résistances se sont organisées pour le tournage de films de fiction, de documentaires, de courts-métrages”.

“Les réseaux de salles indépendantes ont beaucoup souffert de la crise sanitaire et certains sont contraints de mettre la clé sous la porte après deux ans de vie chaotique”, souligne-t-il encore, précisant: “Nous continuerons à maintenir nos efforts pour soutenir les cinémas d’Amérique latine”.

Créé en 1989, le festival a eu lieu en ligne en 2021, après avoir été annulé en 2020.

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