Théâtre national de Strasbourg
Théâtre national de Strasbourg - Leonid Andronov / Shutterstock

Au Théâtre national de Strasbourg, une nouvelle saison dans l’attente d’une succession

Après une année de fréquentation en berne, le Théâtre national de Strasbourg (TNS) a présenté lundi sa nouvelle saison, sur fond de changement retardé à la tête de l'institution.

“Le bilan est mi-figue mi-raisin”, a reconnu en conférence de presse Stanislas Nordey, le directeur du TNS, à propos de la saison 2021-2022 avec des taux de remplissage autour de 70% contre 90% les années précédentes.

En raison de l’embouteillage de productions généré par la fermeture des théâtres au plus fort de la pandémie, “l’offre a été pléthorique” a convenu M. Nordey, avec 25 spectacles sur la saison, contre 17 à 18 en temps normal, tandis que “certaines pratiques théâtrales ont été modifiées par la Covid”.

“C’est général, il n’y a pas de catastrophe au TNS”, a-t-il cependant voulu rassurer, se montrant optimiste pour l’avenir et la santé financière du seul théâtre national situé en région – “la maison va bien” –, prévoyant de mobiliser son fonds de roulement pour compenser. “Les gens reviendront, on ne peut se passer de spectacle vivant”.

Pour la saison à venir, 18 spectacles sont programmés, “la moitié portés par des autrices”, s’est félicité Stanislas Nordey. Deux textes de Marie NDiaye, lauréate du Goncourt 2009, auront notamment les honneurs du TNS, dont Un pas de chat sauvage, avec l’artiste lyrique Natalie Dessay.

Une adaptation d’Iphigénie écrite par Tiago Rodrigues, futur directeur du festival d’Avignon, et mis en scène par Anne Théron, sera aussi présentée à l’automne tandis que Nordey lui-même jouera dans The Silence, de l’Allemand Falk Richter. Un texte autobiographique sur l’impossibilité de tout dire à ses parents, jusqu’après leur mort.

Ce devait être normalement l’ultime saison programmée par Stanislas Nordey, nommé en 2014 à la tête du TNS et qui avait annoncé de longue date qu’il n’était pas candidat à un troisième mandat, l’actuel devant s’achever à la fin du mois d’octobre.

L’absence de nomination d’un successeur par le ministère de la Culture durant la période électorale a cependant entraîné l’annonce de la prolongation mi-mai de M.Nordey à la tête du TNS jusqu’au 31 décembre.

En conséquence, le ministère de la Culture l’a “missionné” pour lancer la programmation de l’automne 2023, alors que M. Nordey a rappelé avoir toujours dit qu’il voulait que sa “succession se prépare” bien en amont.

“J’aimerais passer la main à un ou une jeune, le renouvellement des générations est très important”, a précisé le fils du réalisateur Jean-Pierre Mocky et de l’actrice Véronique Nordey. Stanislas Nordey a cité par exemple les noms de Caroline Guiela Nguyen, Julien Gosselin et Sylvain Creuzevault, “tout à fait légitimes pour diriger une maison comme celle-ci”.

Plus d’infos sur la programmation ici.

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