Nuit Blanche 2022 - DR

Pour ses 20 ans, Nuit Blanche transformé en “jardin exubérant”

Un chef-d'œuvre de la peinture flamande revisité, un cube surnaturel ou le cosmos projeté sur le canal de l'Ourcq : pour ses 20 ans le 1er octobre, Nuit Blanche transformera Paris en "jardin exubérant", mais dira surtout au revoir à l'automne.

Les Parisiens l’ont décidé ainsi : après une édition 2021 perturbée par les intempéries, qui ont obligé à délocaliser ou annuler certaines performances, la maire Anne Hidalgo avait lancé un vote pour savoir si la nuit consacrée à l’art contemporain devait être maintenue à l’automne ou déplacée en décembre ou en juin.

La dernière option l’a emporté et “l’édition 2023 sera forcément différente” avec une “luminosité (qui) change complètement”, a souligné l’adjointe à la culture Carine Rolland lundi lors d’une conférence de presse. “Ce sera une manière de faire participer davantage les Parisiens”, a-t-elle aussi mis en avant.

Cette édition anniversaire de l’événement lancé en 2002 par Bertrand Delanoë “permet de célébrer ce que Nuit Blanche a été”, selon Carine Rolland, avec le retour de plusieurs œuvres déjà exposées, dont Purple Rain de Pierre Ardouvin et Le Géant de Samuel Rousseau visible dans un centre culturel d’Alfortville (Val-de-Marne).

Mais ce nouveau cap permet aussi d’inscrire Nuit Blanche “dans le temps présent et puis l’avenir”, avec la perspective des Jeux olympiques de 2024 et des oeuvres installées pour la première fois à Rouen et au Havre, concrétisation de “l’axe Seine” voulu par les trois villes.

Choisie pour cette édition, la directrice artistique Kitty Hartl a voulu faire de Paris un “jardin exubérant” et un “songe collectif”, avec une œuvre numérique en trois panneaux, installés aux Halles, inspirée du Jardin des délices du peintre du XVe siècle Jérôme Bosch.

Une sculpture de mousse sortant des bouches d’aération du Centre Pompidou, une sphère sonore composée de 850 pièces métalliques suspendues à un fil devant la Samaritaine, un cube monumental sur le parvis de l’Hôtel de Ville ou le cosmos projeté sur un rideau de particules d’eau au parc de La Villette promettent d’être les installations les plus spectaculaires.

Pour le spectacle vivant, il y en aura pour tous les goûts : un défilé de mode très dansant aux Halles, le show historique de la troupe d’effeuilleuses lancée en 2004 par Kitty Hartl à Nantes, Cabaret New Burlesque au théâtre du Châtelet ou une reconstitution par des amateurs rennais du “cauchemar de Séville”, la demi-finale de la Coupe du monde de football 1982 perdue par la France face à l’Allemagne, au stade Charléty.

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