Sean Connery est James Bond - Stefano Chiacchiarini 74 / Shutterstock
Sean Connery est James Bond - Stefano Chiacchiarini 74 / Shutterstock

De « OSS 117 » à « Jason Bourne », la Cinémathèque française en mode Top secret

De Hitchcock à 007, des interprétations de Mata Hari à Jason Bourne, le monde de l'espionnage a toujours fasciné les cinéastes, une relation sur laquelle la Cinémathèque française entend lever le voile dans sa nouvelle exposition, à partir de vendredi 21 octobre.

“L’histoire du cinéma compte des centaines de films d’espionnage, il y a une connivence évidente entre deux mondes qu’a priori tout éloigne: celui de l’ombre et celui de la lumière”, a expliqué à l’AFP l’un des deux commissaires de l’exposition Top Secret (jusqu’au 21 mai), Matthieu Orléan.

“Le spectre est énorme, entre les films américains qui conjuguent divertissement et espionnage, des œuvres radicales, du semi-porno, de multiples sous-genres, peut-être plus que sur n’importe quel thème”, explique-t-il.

Pour explorer ce foisonnement, la Cinémathèque française remonte le fil du temps, sondant aussi bien le début du XXe siècle et la figure de l’espionne à la Mata Hari, successivement interprétée par Jeanne Moreau, Sylvia Kristel ou Greta Garbo, que la période contemporaine, avec le travail de Laura Poitras (par ailleurs Lion d’Or 2022 à Venise) sur le lanceur d’alerte Edward Snowden.

Parmi les pièces de choix, de multiples accessoires utilisés par de vrais espions pendant la Guerre froide, ou leurs cousins factices de cinéma, mais aussi une véritable machine Enigma, employée par les nazis pour crypter de façon réputée inviolable leurs messages. Une histoire qui alimentera en 2014 le scénario de Imitation Game, avec Benedict Cumberbatch interprétant le scientifique gay Alan Turing, qui décryptera le code.

Les amoureux de Hitchcock se délecteront des dessins préparatoires au fusain des décors de L’Homme qui en savait trop. L’exposition présente aussi des pages du storyboard de Chasse à l’homme de Fritz Lang, réalisateur allemand qui œuvre ainsi, après son immigration à Hollywood, à la propagande anti-nazie, par le biais du film d’espionnage.

Une large part est évidemment accordée à James Bond, avec des costumes originaux, une combinaison intégrale en cuir bordeaux portée par Halle Berry dans Meurs un autre jour (2002), ou le costume Brioni deux pièces taché de sang porté par Daniel Craig dans Casino Royale (2006).

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