Opéra de Lille
Opéra de Lille - Production Perig / Shutterstock

L’Opéra de Lille fête ses 100 ans avec “Don Giovanni” et des bals festifs

Le Don Giovanni, “chef d’oeuvre absolu” du prodige autrichien, dirigé par la cheffe d’orchestre et claveciniste baroque Emmanuelle Haïm, sera présenté en ouverture début octobre, un “clin d’œil” au passé de l’Opéra, a expliqué sa directrice Caroline Sonrier.

C’est en effet cette pièce qui avait lancé la renaissance du lieu en 2003, après cinq ans de fermeture pour cause de rénovation.

“Don Giovanni aujourd’hui touche un sujet très présent à la fois dans l’œuvre de Mozart et dans l’actualité: la séduction comme prise de pouvoir, qui peut être abusive voir agressive”, a souligné Mme Sonrier.

Le metteur en scène belge Guy Cassiers en prépare une lecture “politique, immergée dans les enjeux de société d’aujourd’hui”, et très visuelle, avec des images vidéos en contrepoint de l’action sur scène.

Presque 100 ans jour pour jour après son inauguration, l’Opéra de Lille prévoit par ailleurs un concert le 11 octobre reprenant la programmation de sa soirée d’ouverture du 7 octobre 1923.

Toujours en octobre, une formation allemande interprétera des airs d’opéra allemands et français, en mémoire de l’occupation de l’Opéra entre 1916 et 1918 par des troupes allemandes, qui s’y sont produites pendant la guerre, avant même son ouverture officielle.

En décembre, un parquet sera installé pour transformer l’opéra en salle de bal, comme dans le passé, à l’occasion de plusieurs soirées dansantes, dont l’une ouverte aux enfants et l’autre dédiée au swing.

Après un Tristan et Isolde de Wagner en mars, mis en scène par le nouveau directeur du festival d’Avignon Tiago Rodrigues et co-produit avec l’Opéra national de Lorraine, la saison s’achèvera en juin par une autre création, plus légère : La Chauve-Souris de Johann Strauss.

“L’Opéra a rouvert il y a 20 ans avec comme priorité d’être ouverts à tous. L’idée, pour cette saison anniversaire, c’est donc de mélanger les générations et les publics aux goûts différents”, a souligné Mme Sonrier.

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