Charlotte Corday
Charlotte Corday - Morphart Creation / Shutterstock

Une lettre de Charlotte Corday, qui assassina Marat, vendue 215 000 euros aux enchères

Une lettre expliquant son geste, trouvée sur Charlotte Corday juste après l'assassinat du révolutionnaire Jean-Paul Marat, a été vendue 215 000 euros (270 900 avec les frais) à Versailles, a indiqué dimanche la maison de vente Osenat.

Ce lot, qui était estimé entre 80 000 et 100 000 euros, est vendu “sous réserve d’obtention d’une décision définitive concernant le statut de ce manuscrit. En attendant, le document reste sous séquestre dans le coffre de notre étude”, précise Osenat.

Ce document de trois pages, intitulé Adresse aux Français amis des loix et de la paix, est présenté par la maison de vente comme “le testament politique qu’elle écrivit la veille de son acte meurtrier”.

“Acquis par la Direction du patrimoine et de la culture de Normandie”, il rejoindra “le siège de la région Normandie dans l’ancienne Abbaye aux Dames dans la ville de Caen”, détaille encore Osenat.

Cet assassinat, le 13 juillet 1793, est resté dans les mémoires, grâce notamment au tableau de David. Charlotte Corday, originaire de Normandie, n’avait que 24 ans lorsqu’elle perpétra ce meurtre, pour lequel elle fut guillotinée.

Ce document a été trouvé sur elle lors de sa fouille à son arrivée en prison. La jeune femme y déplore le dévoiement des idéaux révolutionnaires auxquels elle avait adhéré et la brutalité du pouvoir.

Marat en est pour elle un symbole, qu’elle qualifie de “plus vil des scélérats, (…) dont le nom seul présente l’image de tous les crimes”.

Cette lettre, soustraite au dossier d’accusation contre Charlotte Corday, est passée entre les mains de divers collectionneurs privés depuis le début du XIXe siècle.

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