Jeune homme créant un graffiti
Jeune homme créant un graffiti - Mehaniq / Shutterstock

Pleins feux sur le graffiti et ses influences au Palais de Tokyo

Le Palais de Tokyo, qui a ouvert ses portes au street art il y a une dizaine d'années, propose à partir de jeudi à Paris une relecture inédite du graffiti, dans son interaction avec l'art contemporain.

Trognons de pommes géants et sculptures inspirées de gravats des terrains vagues voisinent avec des peintures grand format, des costumes étranges, des vidéos, des installations, des dessins et des panneaux d’écriture créés par une soixantaine d’artistes internationaux, des années 60 jusqu’à aujourd’hui.

Intitulée “La morsure des termites”, en référence à un ouvrage de l’écrivain italien Italo Calvino sur les villes, l’exposition prend place dans un décor en bois reproduisant architecturalement le “S” cher aux graffeurs américains des origines.

Elle retrace le parcours esthétique, culturel et politique des graffeurs, des historiques comme Zlotykamien en France ou Chaz Bojorquez, père fondateur de la culture des gangs latino-américains dans les années 60, au Parisien Antwan Horfée ou au jeune collectif de graffeuses féministes Douceur Extrême, en passant par Rammellzee, icône du graffiti américain des années 80 et muse de Basquiat.

“Elle met en lumière des rencontres d’artistes dans une zone grise”, où graffiti et art contemporain s’influencent mutuellement sans qu’on puisse poser de limites formelles entre les deux. “Leurs vocabulaires et leurs obsessions se rencontrent sur un sujet commun : leur rapport à la rue et à l’espace public”, explique à l’AFP Hugo Vitrani, commissaire.

Une large part est faite aux femmes : la photographe Martha Cooper est par exemple exposée avec Valie Export, performeuse de la scène viennoise des années 70.

Le visiteur découvre aussi l’histoire de la première œuvre de la Française Sophie Calle, taguée à la veille d’être exposée aux Etats-Unis et conservée en l’état, ou Tania Mouraud, pionnière de l’art urbain en France.

Une série de revues, ouvrages et documents rares retracent aussi l’histoire de l’art urbain entre continents, pays et époques.

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