« Love Life » de Koji Fukada
« Love Life » de Koji Fukada - LOVE LIFE FILM PARTNERS & COMME DES CINEMAS

“Love Life”, l’affaire de famille de l’étoile montante du cinéma japonais

Etoile montante du cinéma d'auteur japonais, Koji Fukada revient en salles avec "Love Life", un drame familial qui ménage la surprise pour explorer les non-dits dans une famille recomposée.

Sélectionné en compétition officielle à Venise l’an dernier, Love Life raconte l’histoire d’un couple d’employés, Taeko et Jiro, élevant dans un immeuble tranquille le petit Keita, champion d’Othello, un jeu de stratégie et de logique.

Le vernis va se craqueler quand le sort s’abat sur la famille et que le passé ressurgit : le père biologique de Keita réapparaît, Taeko découvre que son mari a été fiancé à une autre…

“Je suis intimement persuadé que la vie est imprévisible. Je peux quitter l’immeuble et me faire écraser”, a expliqué le réalisateur à l’AFP, lors d’une interview à Paris. “La vie est ponctuée de ce genre d’événements inopinés, je voulais que le spectateur puisse partager avec les personnages du film cette imprévisibilité”.

Auteur d’une quinzaine de longs-métrages, dont Hospitalité, Harmonium (Prix du jury Un certain regard à Cannes en 2016) ou du diptyque salué par la critique Fuis-moi je te suis”, “Suis-moi je te fuis en 2020, Fukada, inspiré notamment par le cinéma français, questionne dans ses films la société japonaise contemporaine, où “le collectif a tendance à prendre le pas sur l’individualité”.

Love Life décortique notamment “les rôles que l’on doit occuper dans la cellule familiale, les injonctions qui pèsent sur l’individu comme étant avant tout un membre du collectif plutôt qu’un individu”, poursuit le réalisateur de 43 ans.

Le film questionne avec finesse la question de l’intégration en mettant en scène un personnage d’origine coréenne, s’exprimant en langue des signes, et joué par un acteur sourd, Atom Sunada.

L’idéal serait que la présence de personnages issues des minorités ou porteuses de handicap soit suffisamment courante “pour que ça devienne la normalité”, sans “nécessité absolue dans le scénario pour les faire intervenir”, souligne le réalisateur. Lui-même en a fait “un personnage ordinaire aussi lâche que les autres, qui ment comme les autres”.

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