Exposition Harry Gruyaert Anvers - Yoomi

La photographie couleur d’Harry Gruyaert dans son écrin, à Paris

Du 15 juin au 24 septembre 2023, Venez découvrir l'oeuvre du photographe belge Harry Gruyaert, qui sera présentée au Bal dans le 18ème arrondissement de Paris.

Avant l’heure des filtres Instagram, il s’est fait connaître par ses clichés aux couleurs saturées et à la composition léchée: le photographe Harry Gruyaert expose pour la première fois à Paris 80 oeuvres réalisées selon le procédé Cibachrome, aujourd’hui disparu.

 

Cette technique commercialisée dans les années 60 permettait d’obtenir à partir de diapositives des tirages d’une grande netteté, aux couleurs intenses, en particulier le rouge.

Extrêmement polluante, elle a arrêté d’être produite il y a une dizaine d’années et les labos assurant les tirages ont fini par fermer leurs portes.

L’exposition “La part des choses” (jusqu’au 24 septembre) au BAL, dans le nord de Paris, rend hommage tant à un procédé qu’à des clichés rares, explique sa cofondatrice Diane Dufour. Des clichés réalisés, qui plus est, par un des pionniers de la photo couleur en Europe.

Après des débuts en noir et blanc, Harry Gruyaert adopte la couleur dans les années 70, à une époque où elle est réservée à la mode et la publicité. Il n’en bougera plus.

Quand il candidate dans les années 80 pour entrer chez Magnum, l’agence photo créée par Henri Cartier-Bresson et Robert Capa, certains lui reprochent de ne pas avoir le profil et de ne pas être assez “journalistique”.

Sans visée documentaire, Harry Gruyaert sillonne la planète, de l’Inde à la Belgique, son pays d’origine, en passant par le Maroc, pour lequel il a une prédilection. L’idée est de saisir des palettes, des tons, souligne ce fan de cinéma s’inspirant à la fois du réalisateur Antonioni et du peintre Bruegel.

“Il y a plusieurs palettes dans chaque lieu”, confie le photographe de 81 ans, se souvenant d’un Moscou en 1989 aux tons pastel, avant de devenir visuellement “beaucoup plus clinquant” vingt ans plus tard.

Dans son viseur, le Maroc est une terre de contrastes, évoquant la solitude des tableaux d’Edward Hopper, la Belgique un pays “à l’absurdité assez flagrante”, où des touches de rouge jaillissent des scènes de rue.

Pour donner un écrin à ces tirages et accentuer la dimension cinématographique, les photos sont présentées sur fond noir avec des panneaux de couleurs vives pour chaque zone du monde à l’honneur.

Au même moment, une autre exposition à Paris rend hommage à un photographe amateur de voyages, Frank Horvat (décédé en 2020), en explorant sur ses débuts consacrés à la mode et à des reportages en Inde, Jordanie…

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