Un timbre français à l'effigie de Tino Rossi
Un timbre français à l'effigie de Tino Rossi -Sergey Goryachev / Shutterstock

Ajaccio célèbre Tino Rossi, le chanteur corse presque aussi connu que Napoléon

Pour lancer les célébrations des 40 ans de la mort de Tino Rossi, le chanteur de "Petit Papa Noël" et "le deuxième Ajaccien le plus célèbre au monde après Napoléon", sa ville natale Ajaccio a inauguré le 10 aot une exposition photographique.

Baptisée “Tino Rossi: une idole pour l’éternité”, elle présente jusqu’au 20 septembre, en plein air et en libre accès sur la place de la mairie, une quinzaine de clichés grand format de l’artiste, tirés des archives du magazine Paris-Match.

On voit notamment le chanteur de Marinella, Si tu vas à Rio ou La Vie commence à 60 ans au côté des chanteuses Mireille Mathieu, Sheila ou Dalida ou en compagnie de Régine ou Line Renaud au Casino de Paris pour fêter ses 50 ans de carrière en 1982.

“C’est avec une profonde émotion que nous rendons hommage à une icône intemporelle, un artiste dont la voix a su toucher nos cœurs et traverser les générations et les frontières”, a déclaré Simone Guerrini, adjointe au maire d’Ajaccio chargée de la culture.

“Son demi-siècle de carrière donne le vertige : sept revues, opérettes et comédies musicales, 31 films, 2 000 chansons enregistrées”, a détaillé l’élue, saluant “cette étoile éternelle”.

“C’est le deuxième Ajaccien le plus célèbre au monde après Napoléon”, a quant à lui rappelé Pierre Larrey, secrétaire général de la préfecture de Corse.

“Ma famille est très honorée de cet hommage rendu aujourd’hui avec des photos qui retracent un parcours assez exceptionnel d’un Ajaccien qui a réussi, par l’intermédiaire de son art, à faire parler de la Corse et à faire rayonner la musique française au-delà des frontières”, a déclaré à l’AFP son petit-fils Constantin Rossi.

Chanteur de “l’amour heureux”

Avec sa chanson Petit Papa Noël, “qui approche les 100 millions de disques vendus” et va être rééditée cette année “avec une orchestration moderne”, Tino Rossi “est entré dans le cœur des gens et il n’en est jamais ressorti”, estime son petit-fils.

Il confie “réfléchir au scénario” d’un film biographique sur son grand-père pour “le partager avec les nouvelles générations qui n’ont pas forcément conscience de l’épopée qu’il a dû suivre pour avoir une carrière comme ça”.

“Ca me fait quelque chose de nous revoir si jeunes”, dit à l’AFP Alain Deliperi, un guitariste de 66 ans qui a joué avec Tino Rossi et apparaît à ses côtés sur l’une des photographies exposées.

“Il serait très honoré de se voir là. Ca va avec son caractère, quand il venait à Ajaccio et qu’il se promenait dans les rues, simplement, en disant bonjour à tout le monde”, ajoute-t-il.

Nicole Vannson, 75 ans, qui habite à Ajaccio depuis 34 ans, replonge également dans ses souvenirs : “Tino Rossi c’était sacré, même du fin fond de la Lorraine où je vivais, ça m’a toujours émue. Toute petite, nous le chantions”.

En septembre, une école primaire d’Ajaccio sera rebaptisée à son nom. Et des visites pédestres de la ville sur les pas de l’artiste seront organisées par l’office du tourisme. Concerts, projections de films et conférences sont prévus.

Constantin dit “Tino” Rossi est né le 29 avril 1907 à Ajaccio et est décédé le 27 septembre 1983 à Neuilly-sur-Seine.

Le compositeur Vincent Scotto, auteur du Vieni, vieni, un des premiers succès du chanteur corse, lui avait lancé dans les années 1930 : “Si tu veux durer, chante l’amour”. Il ne devait jamais oublier ce conseil et avait confié, plus tard : “J’ai chanté l’amour heureux parce que je trouve que je fais plus de bien aux gens qu’en chantant l’amour malheureux”.

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