« Notre Dame de Paris »
« Notre Dame de Paris » / © Les sans papiers

Les 25 ans de “Notre-Dame de Paris”, comédie musicale culte

Plus de 15 millions de spectateurs dans 27 pays : traduite en vingt langues, "Notre-Dame de Paris", comédie musicale culte, fête son 25e anniversaire au Palais des Congrès de Paris, "là où tout a commencé, comme dans un rêve", confie à l'AFP le compositeur Richard Cocciante.

“Avec Luc Plamondon (auteur du livret, ndlr), nous sommes très émus de vivre un tel succès aussi longtemps. C’est un grand privilège de voir Notre-Dame de Paris à nouveau à l’affiche 25 ans après…”, ajoute le musicien franco-italien.

“Depuis le début, Notre-Dame-de Paris attire toutes les générations. Aujourd’hui, ce sont les enfants de nos plus jeunes spectateurs en 1998″, se réjouit-il.

Succès critique et public, la comédie musicale, créée en septembre 1998, est directement inspirée du roman de Victor Hugo : l’histoire d’Esmeralda et de la passion funeste nourrie pour elle par le bossu Quasimodo et le prêtre Frollo, avec en toile de fond la célèbre cathédrale, en plein Moyen-Age.

Pour Luc Plamondon, une grande partie du succès repose sur “une histoire connue du plus grand nombre qui n’a pas besoin d’être expliquée, avec des personnages qui pourraient avoir été inventés aujourd’hui”.

Parolier québécois à succès (Diane Dufresne, Julien Clerc, Céline Dion…), Luc Plamondon a connu la gloire dès 1978 avec le livret de Starmania, autre spectacle culte composé par Michel Berger, remis au goût du jour l’an dernier.

“Depuis plusieurs années, Luc avait le projet de transposer le roman de Victor Hugo. Il m’a proposé de composer les musiques. J’ai hésité face à un tel défi…”, se souvient Richard Cocciante.

“J’ai fait écouter en premier la musique de ce qui allait devenir la chanson Belle. Luc a écrit les paroles presque aussitôt. On s’est regardés. L’alchimie était là. On a compris qu’on pouvait le faire!”, ajoute le musicien.

Les deux auteurs ont pourtant eu toutes les difficultés à trouver une maison de disques : “on disait que j’allais détruire ma carrière avec Notre-Dame de Paris, mais les plus belles chansons du monde sont finalement celles que le public choisit”, estime M. Cocciante.

A contre-courant

A contre-courant de la promotion habituelle des comédies musicales, l’album est sorti neuf mois avant le spectacle. La chanson Belle s’était déjà écoulée à un million d’exemplaires.

Réunissant plus de 450 000 spectateurs en quelques mois au Palais des Congrès, Notre-Dame de Paris a remis en selle les spectacles musicaux en France. La première troupe a révélé Hélène Ségara dans le rôle d’Esméralda, Garou en Quasimodo, Bruno Pelletier en Gringoire, Daniel Lavoie en Frollo, Patrick Fiori en Phoebus, Luck Mervil en Clopin et Julie Zenatti en Fleur de Lys.

Seul Daniel Lavoie, 74 ans aujourd’hui, campe toujours l’archidiacre de Notre-Dame, amoureux de la “reine des gitanes”. Dans le même décor épuré symbolisant les abords de la cathédrale, la troupe réunit une trentaine de comédiens, danseurs et acrobates.

Plamondon et Cocciante ont pris quelques libertés avec le classique de Hugo, tout en maintenant l’action au XVème siècle : la cour des Miracles est transformée en “cour des sans-papiers”, en résonance toujours très actuelle.

Récompensée par deux Victoires de la Musique (chanson de l’année pour Belle et meilleur spectacle), Notre-Dame de Paris, qui s’offrira une nouvelle tournée des Zéniths au printemps, reste à ce jour la comédie musicale française la plus exportée, de Barcelone à Moscou, en passant par Las Vegas, Rome, Londres, Séoul, Pékin ou Montréal, sans compter deux résidences récentes pour la première fois à Broadway.

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