Anne Roumanoff au Musée Grévin
Anne Roumanoff au Musée Grévin - Anton_Ivanov / Shutterstock

Anne Roumanoff savoure “l’expérience de la vie” pour ses 35 ans de scène

"Avec l'expérience de la vie, j'ai appris que, quand un couple ne se parle plus, il ne s'engueule plus. Quand ton mec fait la gueule, tu savoures le silence !" : Anne Roumanoff fête 35 ans de scène avec un nouveau spectacle à Paris et en tournée.

Débarquant sur scène avec des gants de boxe, l’humoriste, qui se produira à l’Olympia le 26 décembre, s’inspire de l’air du temps, avec un regard affûté sur les évolutions de la société, à l’occasion “d’un spectacle déconstruit par une femme expérimentée qui rêve de se reconstruire”.

“Je fais rire avec ce qui m’énerve. La société actuelle est passionnante à observer, même si c’est angoissant”, confie Anne Roumanoff, 58 ans, à l’AFP.

“Ce qui m’intéresse, ce sont les transformations, sans porter de jugement mais avec des points de vue différents, comme un nouveau sketch sur le wokisme qui met en scène une fille très militante et ses parents qui ne le sont pas”, ajoute l’humoriste, grande fan de Sylvie Joly depuis l’adolescence, qui a bifurqué vers cette carrière après son diplôme de Sciences Po.

“Je n’ai aucun regret d’avoir choisi l’humour. J’ai beaucoup de compassion pour les politiques. Ils sont jugés responsables de tout, sans avoir autant de pouvoir que ça. J’ai de l’empathie, presque de la pitié. J’imagine Macron appelé en pleine nuit, hésitant à répondre de peur d’apprendre une nouvelle horreur”, dit-elle.

Pour son quatorzième spectacle, Anne Roumanoff prend pour cible les influenceurs, les excès du télétravail, l’inflation, les coachs d’épanouissement personnel, tout en revisitant les contes de fées à l’heure du wokisme.

“La vie est dure : les gens n’aiment pas le présent, ils regrettent le passé et ont peur du futur”, lance l’humoriste sur scène. “Un homme d’expérience, ça a un côté amant performant. Une femme d’expérience, ça a un côté yaourt périmé”, ajoute-t-elle un peu plus loin.

Le politiquement correct lui inspire ce constat : “on ne peut plus rien dire… Il faut juste faire attention à ce qu’on dit, “à qui qu’on le dit”, pourquoi on le dit et ce que ça veut dire !”

A propos des réseaux sociaux, Anne Roumanoff actualise Victor Hugo : “braves gens, prenez garde aux choses que vous “tweeter”. Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes. Ne m’objectez pas que votre avis est sûr. Il suffira d’un tweet pour qu’on vous cloue au mur. Pas de présomption d’innocence ! En quelques instants, condamnation, procès, sentence !”

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