Après Françoise Fabian et Jacques Weber, Laetitia Casta et Roschdy Zem sont réunis pour la première fois au théâtre dans une nouvelle adaptation du film culte "Une journée particulière", écrit et réalisé par Ettore Scola en 1977.
A l’affiche du Théâtre de l’Atelier à Paris, avant plusieurs dates en régions, ils incarnent avec beaucoup de sensibilité leurs personnages malmenés par la vie, Antonietta et Gabriele, campés au cinéma par Sophia Loren et Marcello Mastroianni.
En mai 1938 à Rome, en pleine montée du fascisme, l’héroïne d’Ettore Scola, femme au foyer asservie par son mari, rencontre par hasard un voisin, journaliste récemment licencié en raison de son homosexualité. En cette journée si particulière, l’immeuble a été quasi déserté par ses habitants pour participer à un défilé en l’honneur d’Hitler.
Gigliola Fantoni et Ruggero Maccari, qui a été co-scénariste du film de Scola, signent cette adaptation. La mise en scène a été confiée à Lilo Baur, collaboratrice de Peter Brook.
“Lilo Baur m’a proposé cette pièce et m’a parlé très vite de Roschdy Zem. J’ai eu rapidement un sentiment d’âme soeur avec Lilo, je lui ai fait entièrement confiance”, confie Laetitia Casta à l’AFP.
“Je me suis concentrée sur ce que raconte la pièce et qui m’est apparue très actuelle. Antonietta vit dans un carcan, oubliée par son mari. Sa seule vertu est de bien éduquer ses enfants”, résume la comédienne. “Ettore Scola disait qu’à cette époque les femmes italiennes étaient pâles, éteintes, en noir et blanc.”
“Antonietta et Gabriele vont se connaître grâce à un petit oiseau qui vient de s’échapper. Dans une vie, l’inattendu est magnifique, en bien ou en mal, car on grandit toujours”, estime l’actrice.
“C’est la première fois que je joue avec Roschdy Zem. Comme Antonietta et Gabriele, on a dû s’apprivoiser. Ca se passe merveilleusement bien”, poursuit l’ancienne mannequin, révélée au cinéma en 1999 dans Astérix et Obélix contre César et au théâtre l’année suivante dans “-Ondine de Jean Giraudoux.
En janvier, elle a incarné la pianiste virtuose Clara Haskil au théâtre du Rond-Point, à Paris. “Je me sens bien au théâtre, un lieu de remise en question et de création, beaucoup plus qu’au cinéma. Le théâtre est comme un rendez-vous amoureux et j’adore ça”, dit encore Laetitia Casta.
Elle ne se détourne pas du grand écran pour autant. Dans quelques mois, elle sera notamment à l’affiche du nouveau film de Brigitte Sy, Le Bonheur est pour demain, avec Béatrice Dalle.