Romy Schneider en 1964
Romy Schneider en 1964 photographiée par Will McBride - Shawn McBride

“Sissi” mais pas seulement : Romy Schneider exposée à la Cinémathèque

Elle n'était pas que la petite "Sissi" au destin tragique : la Cinémathèque a choisi Romy Schneider pour sa première exposition entièrement consacrée à une actrice, avec l'ambition de lever les "malentendus" sur la star morte il y a 40 ans.

L’actrice d’origine autrichienne, immense vedette de son vivant, est surtout “une pionnière dans l’émancipation de la femme au cinéma”, travailleuse acharnée qui a laissé sa marque dans le cinéma français, de Clouzot à Claude Sautet, explique à l’AFP la commissaire de l’exposition, Clémentine Deroudille.

L’exposition fait abstraction du versant “people” de Romy Schneider pour mettre le focus sur son travail artistique, avec de nombreuses photos de tournages, sur lesquels elle était particulièrement assidue, se passionnant pour le travail des réalisateurs même dans des scènes où sa présence n’était pas requise, mais aussi des extraits de story board… Quelques robes et perruques emblématiques sont toutefois exposées.

“Je voulais casser une image très névrosée” de Romy Schneider, dont on a tendance à davantage se souvenir pour ses histoires d’amour, celle avec Alain Delon surtout, et sa mort tragique à 43 ans, ajoute-t-elle.

Pour lui rendre “justice”, la commissaire a choisi de donner la parole directement à Romy Schneider, à travers des citations d’extraits d’interview de l’actrice.

Les visiteurs retrouveront les grands moments de sa carrière, depuis le premier succès, les Sissi, jusqu’à La Passante du Sans-Souci en passant par les cinq films qu’elle tourne avec Claude Sautet, son travail avec Luchino Visconti ou encore La Piscine

Le rapport à l’histoire autrichienne et à la Seconde Guerre Mondiale de la star, dont les parents étaient très liées à Hitler et au Troisième Reich, est également abordé, là encore par le biais de ses choix artistiques : Romy Schneider a “choisi le cinéma pour exorciser sa culpabilité”, et préfère plutôt que de tenir de longs discours tourner des films pour “dénoncer, alerter et ne pas oublier”, assure Mme Deroudille.

L’exposition (du 16 mars au 31 juillet) s’accompagne d’une rétrospective de ses films, et d’une ressortie de neuf d’entre eux sur Netflix.

Plus d’infos sur le site de la Cinémathèque.

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