« Kanun », de Jérémie Guez
« Kanun », de Jérémie Guez

« Kanun » : la vendetta albanaise au cœur d’un polar à la belge

Le "Kanun", code d'honneur traditionnel albanais alimentant un cycle de vendettas locales sanglantes, est au cœr d'un polar filmé en Belgique et qui plonge dans une communauté peu filmée, en salles aujourd'hui.

Signé de l’auteur de romans policiers et réalisateur de 34 ans, Jérémie Guez (Sons of Philadelphia en 2021 avec Matthias Schoenaerts, prix SNCF du polar en 2013 pour son roman Balancé dans les cordes), le film Kanun se déroule en apnée dans les nuits pluvieuses de Bruxelles.

Il retrace l’histoire de Lorik, un jeune homme albanais qui a été exfiltré par ses proches pour échapper à la vendetta qui frappe sa famille.

Petite main pour des voyous albanais, il oscille entre ses rêves de destin dans la mafia et son envie de se ranger et de s’intégrer, lorsqu’il rencontre Sema, une jeune fille turque qui étudie aux Beaux-Arts.

Mais le “Kanun”, la loi du sang, le rattrape, même à 2 000 kilomètres de Tirana : après un meurtre commis en Albanie, auquel il est totalement étranger, la communauté réclame la peau de Lorik, pour purger la dette ainsi créée selon la tradition.

L’Albanie et le système du “Kanun” “a toujours représenté pour moi un modèle de film noir parfait”, explique à l’AFP le réalisateur, qui dit s’être aussi inspiré du cinéma hongkongais pour “raconter une histoire d’amour contrastant avec la violence”.

Le film est aussi l’occasion de mettre en avant des acteurs peu vus dans le cinéma français, dont Waël Sersoub, qui tient le rôle principal et sera aussi l’un des piliers de BRI, la série policière sur laquelle travaille Jérémie Guez pour Canal+.

“Waël a quelque chose mais ne fait pas du tout partie du sérail du cinéma français. Il est parti en Albanie pour préparer le film, apprendre la langue, ce que je n’aurais pas du tout pu demander à un acteur établi”, souligne le réalisateur.

Partagez cet article sur

Retour haut de page