Réunion de famille de Frédéric Bazille
Réunion de famille de Frédéric Bazille

« Réunion de famille » de Frédéric Bazille : Une immersion dans le chef-d’œuvre pré-impressionniste qui capture l’esprit de l’époque

Dans l'ombre des marronniers, découvrez la magnifique réunion familiale orchestrée par Frédéric Bazille, l'ami impressionniste de Monet et Renoir.

Frédéric Bazille, un nom souvent éclipsé par les célèbres Monet et Renoir, mais dont l’impact sur l’art pré-impressionniste est indéniable. Parmi ses œuvres les plus acclamées figure un chef-d’œuvre incontestablement remarquable : La Réunion de famille. Ce tableau emblématique, peint en 1867-1868, est non seulement un jalon essentiel de la peinture pré-impressionniste, mais aussi une fenêtre ouverte sur la société bourgeoise du Second Empire.

Comme le raconte le site Connaissance des arts, Bazille, inspiré par l’œuvre de Monet intitulée Femmes au jardin, décide de réunir sa famille dans le cadre enchanteur de la propriété familiale de Méric, près de Montpellier. Les membres de sa famille sont soigneusement disposés, de gauche à droite : le peintre lui-même, son oncle Eugène des Hours, ses parents Camille et Gaston Bazille, Émile Teulon et Pauline des Hours (nouvellement mariés), la tante Adrienne des Hours et Thérèse des Hours autour d’un guéridon de jardin, Marc Bazille et sa fiancée Suzanne Tissié, et enfin, la jeune cousine de l’artiste, Camille des Hours.

Ce tableau va au-delà d’une simple représentation familiale. Bazille déploie une composition minutieusement préparée, utilisant de nombreux dessins pour affirmer la présence et le volume de ses sujets. Cette “conversation piece” à l’anglaise, rare dans la peinture française, se révèle également être le portrait d’une classe sociale en plein essor. Gaston Poulain, le premier biographe de Bazille, qualifie cette œuvre de “chef-d’œuvre d’une race”.

Le style de Bazille reflète une certaine dualité artistique. Toujours selon Connaissance des arts, les magnifiques textures et la splendeur des couleurs rappellent les influences d’Ingres, un maître admiré par Bazille lui-même. En revanche, les ombres dansantes sur le sol et la limpidité de l’atmosphère renvoient davantage à Monet et à l’émergence du mouvement impressionniste. C’est à Paris, durant l’hiver 1868, que Bazille achève cette œuvre, probablement en s’appuyant sur des photographies.

Partagez cet article sur

Retour haut de page