Exposition corps à corps - Centre Pompidou - Yoomi

Au Centre Pompidou, un dialogue en photos autour des visages et des corps

Environ 500 photos de visages et de corps du début du XXe siècle jusqu'à nos jours font dialoguer à partir de mercredi la collection photographique du musée d'art moderne du Centre Pompidou à Paris et celle de l'homme de cinéma Marin Karmitz.

Intitulée Corps à corps, Histoire(s) de la photographie, cet “ensemble inédit de deux collections publiques et privées consacre la figure humaine de 1905 jusqu’à aujourd’hui, de Constantin Brancusi à la Sud-Africaine Zanele Muholi, ou à la Française Stéphanie Solinas, en passant par Henri Cartier-Bresson, Walker Evans ou Saul Leiter”, souligne la commissaire de l’exposition, Julie Jones, auprès de l’AFP.

“Ma collection étant essentiellement consacrée aux visages et aux corps, nous avons fait ce choix”, ajoute Marin Karmitz, 84 ans, “enthousiaste” en découvrant le résultat.

Conçue en sept sections ou chapitres thématiques comme Premiers visages, En soi ou Spectres, l’exposition fait entrer en correspondance William Eugene Smith ou Douglas Gordon avec des femmes photographes contemporaines comme Valérie Jouve ou Barbara Probst.

“Je crois que le visage et le corps c’est ce qui nous amène à la relation avec l’autre et que cette relation est constitutive de notre possibilité de survivre (…) et donc la fascination des photographes pour les visages des autres et les leurs est très importante”, explique Marin Karmitz qui a débuté sa collection dans les années 90.

“C’est une façon d’exprimer leur tristesse et leur joie (…) après les assassinats de la dernière guerre mondiale, il faut absolument respecter le corps et faire en sorte qu’il ne soit pas brisé car c’est notre vie”, ajoute-t-il.

Vivant habituellement avec ses photos “comme avec des amis”, il dit ne pas avoir d’auteur favori.

Réalisateur, exploitant, distributeur et producteur – de Chabrol à Gus Van Sant -, Marin Karmitz est le fondateur du groupe de cinéma indépendant MK2.

Héritier de mai 1968, il fut membre du mouvement maoïste de la Gauche prolétarienne et tourna dans les années 70 plusieurs films militants.

Pour plus d’infos sur l’exposition cliquez ici

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