Sentinelle - Jonathan Cohen - Yoomi

Jonathan Cohen, flic/chanteur et bras cassé dans “Sentinelle”

Comme une version sous acide de "Magnum", série culte avec Tom Selleck: Jonathan Cohen campe un flic/chanteur en roue libre à La Réunion dans "Sentinelle", long-métrage dévoilé dès vendredi sur la plateforme Prime Video.

Dans ce pastiche des séries policières sous les cocotiers (de Hawaï police d’Etat à Tropiques criminels), le comédien est à la tête d’un casting clinquant. On y trouve Raphaël Quenard, acteur du moment (Je verrai toujours vos visages, Yannick, etc), Ramzy, Emmanuelle Bercot (actrice dans Mon roi, réalisatrice pour De son vivant) ou encore Gustave Kervern.

Jonathan Cohen retrouve les co-réalisateurs David Caviglioli et Hugo Benamozig avec qui il avait tourné Terrible Jungle, dans la peau d’un gendarme. Pas d’uniforme ici pour le capitaine de police François Sentinelle, coupe mulet décolorée, chemises à imprimés Océan Indien et improbable Land Rover jaune.

La bonne idée est d’avoir greffé à ce flic raté une double vie de chanteur, auteur d’un succès lointain dans une veine grivoise à la Francky Vincent et qui rame pour rebondir comme chanteur de charme.

Ce qui donne une séquence de tournage d’un clip de François Sentinelle sur une plage paradisiaque – qui virera au grand n’importe quoi – ou encore ces chansons improvisées par le personnage, sur son synthétiseur vintage dans sa voiture en pleine planque policière la nuit.

Outre quelques bandes-annonces, Est-ce que tu regrettes ?, chanson illustrée par ce fameux clip, est sortie sur les plateformes fin juillet en éclaireur (plus de un million de vues sur YouTube).

“J’adore chanter ! On s’est beaucoup amusé à créer le registre musical de Sentinelle, entre François Valéry et Herbert Léonard, qui étaient mes références et qui sont porteurs d’un âge d’or du kitsch et d’une forme d’innocence”, expose Jonathan Cohen dans le dossier de presse. On pense aussi à Pierre Billon (interprète de La bamba triste) ou Jean-Pierre François (Je te survivrai).

L’intrigue du film, l’enlèvement d’une figure de La Réunion sur fond d’élection locale, est prétexte à un déversement d’humour absurde. Les frères Farrelly (Mary à tout prix), Adam McKay (Very bad cops), Bertrand Blier (Les valseuses) ou Jean-François Halin, scénariste des OSS 117, sont cités en référence par Jonathan Cohen.

Il y a aussi comme un parfum du flic benêt et des gags sans limites de Y-a-t-il un flic pour sauver la reine ? signé des trublions “ZAZ” (Jerry Zucker, Jim Abrahams, David Zucker).

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