Cécile de France et Albert Dupontel dans « Second tour » d'Albert Dupontel
Cécile de France et Albert Dupontel dans « Second tour » d'Albert Dupontel - Copyright Jérôme Prébois

Dans “Second tour”, Dupontel se frotte à la politique

L'acteur et réalisateur Albert Dupontel fait son retour au cinéma dans la peau d'un candidat à la présidentielle avec "Second tour", une comédie avec Cécile de France qui veut tourner en dérision nos institutions politiques.

Le film, en salles mercredi, vient trois ans et une pandémie après Adieu les cons, qui avait réuni deux millions de spectateurs et triomphé aux Césars 2021.

Cécile de France incarne Mlle Pove (comme Point of view, un terme venu des jeux vidéo), reporter sur une chaîne d’info en continu.

Ancienne du service politique, elle a été placardisée et s’est retrouvée à couvrir le football, aux côtés de Gus, le collègue lourdaud (Nicolas Marié).

Sur un coup du sort, la voilà catapultée, dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, pour suivre la campagne de Pierre-Henry Mercier (Dupontel lui-même), favori des sondages.

Libéral, novice en politique, affrontant l’extrême droite, ce Mercier rappelle furieusement le Macron de 2017. Mais le duo de journalistes va découvrir que ceux qui tirent les ficelles ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

L’auteur de Bernie ou 9 mois ferme crée à nouveau un univers absurde, ponctué d’allers-retours avec la Roumanie de Nicolae Ceausescu.

Il ne faut lire aucun message politique dans Second tour, assure pourtant Dupontel : “La politique est un décorum, des thèmes sont abordés, des allusions sont faites, mais ce n’était pas l’intention de départ”.

Le scénario est moins crédible “qu’un roman de gare !”, s’amuse-t-il dans un entretien avec l’AFP. “Le film est tellement saugrenu que le prendre au premier degré… il faudrait immédiatement consulter de toute urgence”.

“Je n’ai visé personne en particulier ou tout le monde en général”, poursuit Dupontel, qui dédaigne “la politique politicienne” et revendique de ne pas voter.

“Faire des films, rencontrer des gens comme je le fais” lors de projections, “c’est une façon de faire de la politique”, estime-t-il.

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