La Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts
La Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts - DR

Emmanuel Macron inaugure la Cité de la francophonie dans le château restauré de Villers-Cotterêts

Emmanuel Macron doit inaugurer lundi 30 octobre la Cité internationale de la langue française dans le château restauré de Villers-Cotterêts (Aisne), son grand projet culturel lancé en 2017.

Ce sera “la première institution culturelle dédiée à la langue française”, se réjouit l’Elysée qui parle “d’une maison commune offerte à tous les francophones”.

C’est dans ce château que François Ier prit l’ordonnance de 1539 qui fit du français la langue officielle pour tous les actes administratifs du royaume. Mais l’ancienne résidence royale avait été laissée à l’abandon.

Dans cette ville de 10 000 habitants, à 80 km de Paris, le candidat Macron découvrit en 2017 l’état de délabrement de ce château de la Renaissance puis, une fois élu, confia au Centre des monuments nationaux (CMN) sa transformation en “château de la francophonie”.

Plus de 210 millions d’euros sont investis, ce qui en fait le deuxième plus gros chantier culturel d’Emmanuel Macron après Notre-Dame de Paris.

Selon l’Elysée, le projet se veut aussi politique pour faire de la culture un “antidote au sentiment d’abandon” dans un territoire marqué par la désindustrialisation et le vote d’extrême droite. L’élu du Rassemblement national (RN) Franck Briffaut en est maire depuis 2014 et Marine Le Pen y est arrivée en tête du second tour de la dernière présidentielle.

Composée d’un parcours de visite, de lieux d’expositions, de résidences d’artistes et de chercheurs, la Cité espère attirer 200 000 visiteurs par an. Elle accueillera en 2024 le sommet de la Francophonie, auquel les dirigeants de 88 Etats sont conviés.

L’inauguration était prévue le 19 octobre mais avait été reportée en raison des obsèques le même jour de Dominique Bernard, l’enseignant de français tué à Arras par un jeune islamiste radicalisé.

L’attentat d’Arras et la crise au Proche-Orient chamboulent l’agenda du président. Le 30 octobre aurait dû être consacré à la deuxième édition “des rencontres de Saint-Denis” entre Emmanuel Macron et les chefs de parti pour parler de l’élargissement du référendum et de la décentralisation. Elle devrait désormais avoir lieu en novembre mais la date n’est pas encore fixée.

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