Stéphane Caillard dans « Flo », de Géraldine Danon
Stéphane Caillard dans « Flo », de Géraldine Danon - Copyright Metropolitan FilmExport

“Flo”, la navigatrice Florence Arthaud entre ombre et lumière

Un "portrait d'une femme libre" : la réalisatrice Géraldine Danon dépeint dans "Flo", en salles depuis mercredi, sa vision de la navigatrice Florence Arthaud, avec l'image d'une combattante dans un milieu traditionnellement masculin.

“C’est avant tout un portrait de femme, qui se trouve être une voileuse, mais c’est d’abord une femme dans toute sa complexité, avec ses fragilités, comme en ont souvent les grands champions”, a expliqué à l’AFP la cinéaste en mai, en marge du Festival de Cannes où ce biopic était projeté hors compétition.

Amie de longue date de la navigatrice, seule femme à avoir remporté la Route du rhum à ce jour, Géraldine Danon, dont c’est le premier long-métrage après plusieurs documentaires sur la mer, a mis ce projet en route après la lecture du livre La Mer et au-delà de Yann Queffélec, sorti en 2020.

Le film raconte l’histoire de “Flo”, “la petite fiancée de l’Atlantique”, de ses jeunes années jusqu’aux dernières, entre sa volonté de fer pour pouvoir prendre part à des courses au large et ses relations parfois compliquées avec son père ou les hommes qu’elle croise, sans oublier ses excès, parfois alcoolisés.

“Sa vie est sensationnelle mais il n’y a pas de sensationnalisme. (…) Elle était très lumineuse, j’ai voulu garder cette lumière tout du long, tout en m’intéressant à ses démons, à ce qui la rendait triste, à ses brisures”, a raconté la réalisatrice.

Ce biopic est précédé d’un message prévenant qu’il s’agit d’une œuvre de fiction, une manière de pouvoir parfois romancer le vécu de la navigatrice, décédée en 2015 dans un accident d’hélicoptère en Argentine, lors d’un tournage pour une émission télévisée, à l’âge de 57 ans.

A l’écran, Stéphane Caillard, actrice vue dans la série Marseille de Netflix, tient le rôle-titre et la ressemblance avec son modèle est saisissante. Elle partage notamment l’affiche avec Alexis Michalik, plus vrai que nature dans la peau du loup de mer, Olivier de Kersauson.

La projection du film sur la Croisette avait été précédée d’un épisode judiciaire, lorsque la fille de Florence Arthaud a tenté d’obtenir en référé une copie du scénario, craignant que ce long-métrage ne donne “une mauvaise image de sa mère”. Sa demande a été rejetée.

“La meilleure des réponses, c’est le film. Il faut aller voir le film pour se rendre compte que c’est un hommage à Florence Arthaud, sans volonté de nuire”, a expliqué Géraldine Danon.

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