Après avoir été remarqué à Sundance et à Berlin et avoir charmé la critique anglo-saxonne, le très romantique "Past Lives - nos vies d'avant", une histoire d'amour et de retrouvailles entre Etats-Unis et Corée du Sud, sort mercredi dans les salles françaises.
Produit par A24, l’une des figures de proue du cinéma indépendant américain contemporain (qui produit aussi Ari Aster, Noah Baumbach, Kelly Reichardt ou Joanna Hogg), ce premier long-métrage signé Celine Song, une Canadienne née en Corée du Sud et vivant à New York, est en partie autobiographique.
Nora (Greta Lee), une New-Yorkaise mariée avec Arthur (John Magaro), auteur comme elle, y reprend contact puis rencontre son meilleur ami d’enfance Hae Sung (Teo Yoo). Elle ne l’avait pas revu depuis son départ de Corée avec ses parents lorsqu’elle avait 12 ans.
“J’ai réfléchi à la façon dont on ressentait le fait d’avoir des liens qui durent pendant des décennies”, a expliqué la réalisatrice lors de la Berlinale, où son film était en lice pour l’Ours d’Or. “Il s’agit de savoir ce que l’on ressent en étant une personne qui fait quelque chose de toujours extraordinaire : aimer quelqu’un.”
Past Lives – nos vies d’avant entend explorer la persistance des sentiments à travers le temps et les choix de vie. Dans le film, les personnages choisissent de “prendre soin l’un de l’autre et de se respecter et d’être là l’un pour l’autre”, a-t-elle ajouté.
Le film a touché la critique par la justesse de certaines scènes et sa mise en scène tout en sobriété, qui semble parfois manquer de folie et n’échappe pas à certains clichés des romances américaines.
Celine Song se dit “fière” de faire partie d’une industrie culturelle sud-coréenne qui va de succès en succès à l’exportation et se voit comme “un pont entre différentes cultures de cinéma”.
Elle-même à la croisée entre plusieurs cultures, la réalisatrice a emmené son équipe américaine à Séoul pour certaines scènes.